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Projets

L’existence de quelque chose

implique toujours d’habiter quelque chose,

 processus qui génère le construire de quelque chose.

Cette transition d’habiter à le construire de quelque chose

génère une accumulation au fil du temps,

qui donne comme résultat l’apparition d’un espace.

    Mon travail artistique explore l'existence de quelque chose (qu'il s'agisse d'un arbre, d'une ville ou d'un mot), comme le résultat d’interactions et d’échanges entre différentes formes d’existence ; et en parallèle, il interroge comment l'existence de quelque chose, en relation avec d'autres formes d'existence, engendre à son tour de nouvelles formes d’existence.

 

    Je pars du principe que tout ce qui nous entoure, y compris nous-mêmes, est dans un état perpétuel de transformation : une dynamique d’accumulation ou de dégradation, provoquée par l’interaction avec d’autres formes d’existence. Cela traduit une réalité fondamentale : tout est interconnecté. Ainsi, de simples gestes, comme : respirer, marcher, ou simplement être là, induisent des changements physiques, temporels et spatiaux dans ce qui nous entoure, tout en transformant les relations entre les éléments qui composent et façonnent l’espace.

 

    Pour traiter ces notions dans mon travail, je m’appuie sur une pratique pluridisciplinaire mêlant musique, dessin, vidéo, écriture et installation, où chaque médium me permet d’aborder l'existence de quelque chose et ses échanges dans l’espace sous différents angles perceptifs. Cependant, comme la musique a été ma première pratique artistique, cela se traduit par une attention particulière au son et aux concepts musicaux, comme la polyphonie et le contrepoint, où plusieurs voix s’entrelacent pour créer une harmonie. Cette logique non rétinienne d’entrelacement trouve un écho dans mes œuvres visuelles, où chaque élément évoque une structure d'horizon, à partir laquelle s'entrecroisent les inerties des mondes visibles et invisible. En partant de l'idée de transformation que l'art a sur notre perception du monde, et principalement sur le concept de paysage, , je conçois mes œuvres comme des exercices sensoriels. Que ce soit par l'inertie suggérée dans ma série de dessins Des points, des lignes et des plans, (ensō # 121) et les horizons tracés dans la série d'œuvres Les murmures au-delà de l'horizon, (ensō # 63), ou par la redécouverte de la pluie dans l'œuvre Pendant que tombe la pluie, (ensō # 57), je cherche que chacune de mes œuvres questionne notre perception actuelle de l’espace et de ses composantes. 

 

    Ce que je cherche à faire à travers ma pratique artistique, c’est d’exposer les processus créatifs qui sont implicites dans toute forme d’existence, afin de tisser de nouvelles connexions perceptives entre les personnes et leur environnement. 

Ricardo Martínez Ramos

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